LITTLE FIRES EVERYWHERE : Le feu sous la glace

Nous sommes dans les années 90. Elena Richardson (Reese Witherspoon) en est certaine. Elle est une femme, épouse et mère modèle. Elle a une haute opinion d’elle même et une exigence certaines vis à vis des autres. Elle a fondé, avec son époux Bill Richardson (Joshua Jackson) et ses quatre enfants Trip (Jordan Elsass), Moody (Gavin Lewis), Lexie (Jade Pettyjohn) et Izzy (Megan Stott) un famille modèle où tout est organisé au millimètre. Symbole de cette réussite, Elena est très fier de sa belle maison bourgeoise des beaux quartiers de Shaker Heights dans Ohio.

Ces enfants la rendent fière, enfin sauf Izzy lui fait faire bien du souci car elle ne semble pas vouloir rentrer dans le moule que lui a assignée sa mère, pétrie de certitudes.

Izzy (Megan Stott)

Elena est très fier de travailler dans une feuille de chou locale, même si secrètement elle regrette d’avoir dû refuser une meilleure offre d’emploi. Elle ne pouvait pas car en ceinte d’Izzy….

Son époux aime Elena, c’est certain ! Même s’il lui arrive de regretter sa rigidité et ses idées préconçues.

Un matin, alors qu’elle part au travail, Elena croise un tacot, surchargée de bagages avec une femme noir et une adolescente qui pourrait être sa fille à l’intérieur.

Mue des meilleures intentions, Elena signale la voiture au shérif qu’elle compte parmi ses amis. Il s’agit juste de s’assurer que les deux femmes ne sont pas en danger (et, inconsciemment sans doute, de ne pas laisser ce véhicule dans les rues de cette si belle et parfaite banlieue).

Mia (Kerry Washington) et Pearl (Lexi Underwood) Warren

Au volant de cette voiture, Mia Warren (Kerry Washington) et sa fille Pearl (Lexi Underwood) cherchent à s’établir pour quelques mois dans la bourgade. Et justement, leur choix se portée sur un appartement que loue Elena Richardson. Après une visite non concluante au regard des garanties à fournir, Elena voit la voiture surchargée dans la rue et son coeur se fend. Il lui faut aider cette pauvre mère célibataire et sa charmante fille. L’appartement est pour elles, contre de menus services.

A compter de ce jour, les destins des deux femmes et de leurs familles vont se croiser, s’entrechoquer et, tel un oinion qu’on pelle couche par couche, la vie soit disant parfaite d’Elena va voler en éclats. Les secrets longtemps enfouis de Mia vont refaire surface et les deux femmes vont glisser d’une méfiance polie à une détestation féroce dont on n’ose imaginer les conséquences.

Et l’inéluctable, dès la première scène, c’est une Elena dévastée, dans sa rue, une couverture sur ses épaules en train de voir – impuissante – sa si belle demeure, le rêve, l’accomplissement de sa vie, en flamme, réduite en cendres sous ses yeux.

Le lendemain matin, les pompiers font un contstat sans appel, l’incendie est criminelle puisqu’ils ont constatés plusieurs Petits départs de feu un peu partout (Little fires everywhere).

Qui a pu commettre l’irreparable ? Qui a pu vouloir mettre le feu à la maison des Richardson avec Elena à l’intérieur ? Comment cette vie si parfaite a-t-elle pu basculer ?

Flash back, 4 mois en arrière. Tout au long de cette saison unique, nous assistons méthodiquement au drame qui va – inexorablement – se nouer. De petites frustrations à paroles malheureuses, de secrets dévoilés à rancoeurs longtemps étouffées.

Une série très habilement construite au dénouement mitigé

Tirée du best seller Little Fires Everywhere disponible en livre audio, la série reste fidèle tout au long des épisodes au roman à une exception près, et pas des moindres. La fin !

Sans spoiler, il était évident que le format de la série permettait, voire rendait nécesaire, d’étoffer plusieurs personnages dont la psychologie n’avait pas pu être aussi fouillée dans l’ouvrage.

Ceci menant à cela, la série permet d’apporter une conclusion, non pas radicalement différente du livre mais différente.

Personnellement, la conclusion du livre appliquée fidèlement à la série nous aurait enlevé tout effet de surprise et aurait sans doute été – de ce point de vue – décevante.

Le parti pris par la série est très intéressant mais la fin manque cruellement de crédibilité quant aux motifs poussant le/la responsable à agir. Les scénaristes n’ont pas permis de rendre totalement crédible le passage à l’acte.

Il eu été plus intérressant que l’embrasement de la maison des Richardson ait été initialement volontaire et – se ravisant mais perdant le contrôle – échape à son auteur après un moment de lucidité sur ce que lui ou elle s’apprétait à faire. Nous n’avons pas eu droit à cette ligne de crête qui n’en aurait rendu la fin que plus crédible.

Ceci étant, Little Fires Everywhere est, et reste, une excellente série en ce qu’elle démontre la complexité des relations interpersonnelles, les problèmes de classes sociales, la difficulté d’accepter l’autre pour ce qu’il est. La progression narrative, subtile et prenante, va vous encourager à dévorer cette série de bout en bout.

Enfin, il fut particulièrement judicieux de situer l’histoire dans les années 90, c’est à dire avant l’avènement des réseaux sociaux. Les rapports entre les adolescents de la famille Richardson et Pearl en ont d’autant plus de relief.

Je vous recommande vivement cette série, initialement diffusée sur la plateforme Hulu, et que nous propose dorénavant Amazon Prime Video.

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